« A qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même » de Jacques Salomé – Les auto-saboteurs
Jacques Salomé et ce titre qui claque. Ce bouquin ? Une bombe.
Il expose notre créativité extraordinaire pour produire des auto-saboteurs – ces comportements qui nous conduisent à dire ou faire ce qu’on ne souhaite pas vraiment.
La question centrale
À qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même ?
On renonce à nous-mêmes par peur de faire de la peine aux autres.
Cette question traverse mes séances. L’un renonce à une pose pour ne pas « embêter » l’autre. L’autre cache sa gêne pour ne pas « gâcher » l’expérience.
En préparation, j’encourage les duos à identifier leurs peurs mutuelles : « Qu’est-ce que tu crains de montrer ? »
Les différents auto-saboteurs
Jacques Salomé identifie de nombreux saboteurs : culpabilité, besoin de plaire, peur de décevoir, sacrifice de soi, comparaison et perfectionnisme.
La culpabilité
Certaines personnes arrivent déjà coupables. Coupables de prendre du temps pour eux, de « faire dépenser de l’argent », d’avoir des désirs, d’oser les montrer.
Mon rôle ? Normaliser leur droit au plaisir, aux fantasmes, à la beauté.
Le besoin de plaire
Ces couples tentent constamment de deviner ce que j’attends. Ils cherchent à « bien faire » plutôt qu’à être vrais.
Mon accompagnement ? Leur montrer que je préfère leur vérité à leur performance.
Le sacrifice de soi
L’un s’efface pour laisser briller l’autre. Ou les deux se sacrifient mutuellement, créant une danse d’effacement.
J’aide à reconnaître ces patterns : « Où t’effaces-tu habituellement ? »
La comparaison
Ceux qui se comparent aux autres couples, aux images « parfaites », sabotent leur propre beauté unique.
Mon rôle ? Célébrer leur unicité.
Le perfectionnisme
Ces duos veulent tout contrôler, craignent l’imperfection. Cette rigidité les coupe de la magie des moments spontanés.
Je valorise les « accidents » créatifs, les moments imprévus qui capturent leur humanité, un flou de mouvement, une expression de surprise.
Reconnaître l’origine
Jacques Salomé insiste sur l’importance de comprendre quand ces auto-saboteurs sont entrés dans notre vie.
Parfois, nos discussions révèlent ces origines : « Ma mère disait que c’était égoïste de penser à soi ». Ces messages sabotent encore leur liberté d’être.
La liberté d’être
Le livre promet qu’en se libérant des auto-saboteurs, on accède à une liberté fondamentale.
Les couples qui osent être vraiment eux-mêmes rayonnent d’une joie particulière. Ils ne jouent plus de rôle.
Apprivoiser plutôt que combattre
Jacques Salomé propose d’apprivoiser nos auto-saboteurs plutôt que les combattre.
J’aide les binômes à voir leurs saboteurs avec compassion : « Cette peur a peut-être été utile autrefois, mais l’est-elle encore aujourd’hui ? »
Au besoin, on pratique un exercice d’introspection pour aller chercher quelques réponses fondamentales.
Ce que j’en retiens
Ce livre a enrichi ma compréhension des mécanismes qui empêchent l’authenticité. Jacques Salomé m’a aidé à voir que mon travail va au-delà de la photo : je participe à la libération des auto-saboteurs qui emprisonnent les couples dans l’inauthenticité.
Derrière mon objectif, je ne cherche plus la conformité mais la libération de l’être authentique.
Car c’est en renonçant à nos auto-saboteurs qu’on accède à cette liberté d’être qui donne du goût à la vie et à l’amour.
